Historique
La Société est à l’origine de l’histoire critique de la Corse, par la publication des chroniques du Moyen-Age et des débuts de l’époque moderne, ainsi que des premières études détaillées sur la géologie de la Corse, la zoologie, la géographie. Les seuls critères de publication ont toujours été et sont encore le caractère inédit du document et la rigueur scientifique. Après la mort du président Letteron, la Société fut surtout animée par Ambroise Ambrosi professeur agrégé au lycée de Bastia, puis au lycée Louis-le-Grand à Paris, Emile et Jules Franceschini, Antoine de Morati, Augustin Costa, François de Morati-Gentile…
De 1881 à 1937, la Société a publié 529 fascicules, publications interrompues durant la Deuxième Guerre mondiale. Dès 1947, elle reprend ses activités et s’associe, en 1954, avec les Archives départementales de la Corse qui publiait la revue Corse historique. Le Bulletin en fusionnant avec Corse historique prend le nom d’Etudes corses. En 1961, la collaboration se termine et le Bulletin est relancé par Pierre Simi, Simon-Jean Vinciguerra, Joseph Palmieri, Marien Martini, Marcelle Conrad, Toussaint Marchioni…
La Société complète ses activités par des cycles de conférence, d’étude et l’organisation de colloques dont le but principal est de permettre rencontres et échanges entre chercheurs. Par ailleurs, elle met à la disposition de ces derniers et des érudits locaux, sa bibliothèque, ses fonds documentaires et les revues qu’elle reçoit en échange.
En plus des publications, la Société s’est toujours impliquée impartialement dans les problèmes de l’île ; en créant en 1955, une section d’archéologie sous-marine, elle dénonce le pillage systématique des côtes, puis en 1972, elle proteste solennellement contre le rejet des boues rouges dans la mer Tyrrhénienne ; avec sa section de linguistique, elle œuvre pour la langue corse ; par l’intermédiaire de sa section de géographie appliquée, elle milite pour la sauvegarde des richesses insulaires, le respect de l’architecture des villages, la défense et la résurrection de la châtaigneraie (1971), la protection des richesses sous-marines et la sauvegarde de la flore et de la faune sauvage (1970). Elle a organisé des journées d’étude sur l’évolution des communautés rurales de la Corse (1975). Elle a participé à tous les colloques d’histoire, d’archéologie, d’ethnographie et d’histoire de l’art de Bastia, à partir de 1983, dont elle a assuré la publication des actes.